Les facteurs

  • Contexte : Parmi les facteurs déterminant le contexte d’une radicalisation violente, l’on identifie avant tout un sentiment hypertrophié d’injustice par rapport à un certain nombre de situations et d’évènements qui échappent au contrôle de l’individu mais également à l’Etat et aux instances internationales. Ces évènements peuvent avoir une dimension locale - le chômage ou les discriminations - ou avoir une dimension internationale (conflits, massacres, guerres, etc.). Il est important de comprendre que ce n’est ni la réalité, ni l’ampleur objective de ces injustices qui génèrent la radicalisation, mais la perception de celles-ci.
  • Personnalité de l’individu : Un deuxième ensemble regroupe les facteurs liés à sa personnalité : son agressivité, son impulsivité, sa sensibilité à l’injustice ou ce qui est perçu comme tel, son besoin de reconnaissance.
  • Besoin de sens et d’appartenance : Ces facteurs peuvent attirer un individu à rejoindre un groupe radical. Celui-ci peut répondre au besoin de sens et d’appartenance d’un individu se situant dans une situation forte d’inconfort moral ou de malaise existentiel en lui procurant un groupe, la sensation d’appartenir à un mouvement transnational, une cause, une identité, un moyen d’action contre l’injustice, etc. Le processus de radicalisation est, en effet, plus un processus de socialisation dans lequel les dynamiques de groupe (camaraderie, amitié, etc.) sont plus importantes que l’idéologie.
  • Catalyseurs : Ces facteurs peuvent agir comme des déclics. Eux aussi sont nombreux et différents. Ils peuvent relever de difficultés familiales (divorce, conflits, décès, absence, etc.) ou d’expériences négatives ou d’épreuves de violence avec des institutions.