Rien à faire, rien à perdre - récits de vie (capsules vidéo)

 

Vous trouverez ici les capsules vidéo du projet "Rien à faire, rien à perdre" (RAFRAP), accompagnées d'un résumé et d'une fiche de soutien à l'utilisation (retranscription du récit de vie et pistes d'exploration).

Objectif de l'outil: Ce support permet d'introduire une réflexion avec les jeunes sur les motivations qui peuvent amener à s'engager dans un parcours dit de radicalisation menant à la violence. Il favorise le développement d'une démarche de prévention qui s'appuie sur des échanges entre pairs, avec le soutien d'un enseignant ou d'un animateur.

Public-cible:

  • Enseignement: élèves du 2ème et 3ème degré (tous types d'enseignement);
  • Education non-formelle: groupes de jeunes dans le cadre d'une AMO, d'une maison de jeunes, d'une association de jeunesse;
  • Activités d'éducation permanente: professionnels à des fins de formation et/ou de recherche, et groupes de parole avec les familles concernées par la problématique.

Durée de l'activité: Chaque capsule vidéo dure de 6 à 8 minutes. Le temps de l'animation autour d'une capsule est flexible, et est évalué entre 50 minutes et 2 heures.

Certaines des capsules vidéo ont été sous-titrées en français, en anglais et en néerlandais. Pour obtenir les capsules vidéo sous-titrées: extremismes-violents(at)cfwb.be
 


Récits de jeunes engagés dans l'idéologie djihadiste

Chaque jeune a été accompagné par une équipe de professionnels pour la réalisation de sa capsule vidéo. Afin de respecter son anonymat, il.elle n'apparaît pas sur l'écran. Ce sont des adolescent.e.s issu.e.s des milieux associatifs qui prêtent leur voix pour les bandes son.

Marie : la quête spirituelle

Marie est âgée de 17 ans au moment où elle veut rejoindre la Syrie. Dans son témoignage, elle raconte l’importance de la foi dans son existence et le processus d’endoctrinement dans lequel elle s’est fait piéger. 

Tia : la quête d'identité

Tia est âgée de 14 ans et demi au moment où elle fugue pour rejoindre la Palestine. Néanmoins jugée pour avoir voulu rejoindre la Syrie, son récit témoigne de sa recherche d’identité et de ses engagements face à ce qu’elle ressent comme des injustices.


Eric : la quête de savoir

Eric approche de sa dix-septième année au moment où il se pose des questions quant à son devenir en tant que jeune adulte. Face à ses interrogations, le silence et le vide se font. Seuls les propagandistes de l'Etat islamique lui répondent et prennent en considération sa quête de connaissance.

Mansour: la quête d'un agir responsable

Mansour est âgé de 17 ans lorsqu'il se fait arrêter pour avoir voulu rejoindre la Syrie. Il souhaite s'engager humanitairement aux côtés des rebelles pour oeuvrer à un monde porteur de sens tant au niveau spirituel que politique. Aucun projet ne lui est proposé en IPPJ pour se (re)construire un avenir viable.


Sarah: "j'étais en colère contre mon mari, il aurait dû nous protéger de ça"

Après plusieurs années de travail de bureau, Sarah se marie en 2013. Elle démissionne alors pour accompagner son mari en voyage d'études dans un pays du Golfe. De retour en Belgique durant leurs vacances d'été 2014, l'influence d'un couple d'amis de son mari les pousse à partir en Syrie.

Daliha: un combat pour exister

Daliha, jeune ex-salafiste rigoriste, exprime son engagement passé dans la radicalité. Elle en parle comme un passage et un besoin de s'affirmer à l'adolescence. Elle fait part du processus qui mène à la radicalisation, fruit d'un contexte sociohistorique, qui ne mène pas spécifiquement à la violence. Elle dit aussi qu'en rien celui-ci est inéluctable.


Récits de proches et membres de familles concernées

Kenza: le frère dont j'ai peur d'oublier le visage

Kenza a 7 ans quand Sabri quitte le domicile familial pour rejoindre la Syrie. Quatre années plus tard, elle nous raconte son frère. Au départ de son récit partiel récolté au sein d'un groupe d'implication et de recherche destiné aux fratries, de ses souvenirs et de nos échanges, son histoire reconstruite témoigne de sa perception et de l'impact de ce passé toujours présent.

Nabila: "c'est ça qu'on n'a pas assez travaillé avec nos enfants, la transmission"

Nabila s'interroge: Belge? Marocaine? Musulmane? Après toutes ces années, on est quoi? Et nos enfants qui sont dans ce fléau, est-ce qu'on leur a fait ressentir cette recherche d'identité? Par son témoignage, Nabila transmet son histoire mais surtout elle permet à chacun d'entrer dans une réflexion propice à enclencher une parole.


Aziz: "en tant que père, on culpabilise tout le temps, ce n'est pas évident"


Aziz est le père d'un enfant engagé dans l'idéologie djihadiste. Indépendant et en fin de carrière professionnelle, il va à la rencontre d'autres familles et fréquente différentes associations y compris celles regroupant les victimes et les rescapés. "Est-ce que j'ai failli?" est un questionnement intense qui le tenaille.

Selma: une enseignante face à la radicalité de la jeunesse

Selma est une jeune enseignante dynamique. Enfant d'ouvrier migrant, elle s'est construite en réaction aux stigmatisations ou préjugés qu'elle ressentait. Adolescente, elle est gagnée par la colère et le rejet. Ensuite, elle se consacre à l'éducation et aux savoirs pour lesquels elle voue une grande admiration. En 2013, une de ses élèves part en Syrie...